Y’a un truc dans l’air. Il se prépare quelque chose, tu sens pas ? Comme un reflux de renouveau. Comme une vague de possibilités. Comme une odeur de changement.
D’ailleurs, 2019, l’année du changement, j’ai lu quelque part. Puis, j’ai oublié. Oublié cette idée, oublié de changer.
Mais, l’autre jour, la lune est arrivée. Super lune, j’ai lu quelque part. Je l’ai vue la nuit. Je l’ai vue le jour. Et je me suis dit « vazy mais elle est complètement ouf de venir taper l’incruste comme ça à côté du soleil! » Puis, je me suis souvenue. Et ça m’a frappée.
Je crois qu’on est prêt. Prêt à changer.
Elle était là, à briller en pleine journée. Et on voyait bien qu’elle était à sa place.
Ça m’a tellement prise aux tripes, j’en suis venue à cramer des bouts de papiers. C’était plus fort que moi, quand j’ai vu la tronche de la lune, si grosse, si belle, si entière, si brillante, j’ai eu envie de lui ressembler. Et j’ai senti mes ancêtres les sorcières toquer à la lucarne de mon âme.
J’ai pris des petits bouts de papiers sur lesquels j’ai écrit des petits trucs que je voulais sortir de ma vie. Et je les ai brûlés. Puis, au pied d’un arbre, j’en ai planté d’autres avec des trucs que je voudrais bien qu’ils arrivent dans ma vie. Plantation que j’ai effectuée à la petite cuillère. Tout ça à la prairie des filtres. De nuit. Entre un groupe de punks à chiens hydraté à la 8.6 et un couple d’adolescents qui se léchaient le menton. Full moon ou pas full moon, on se refait pas.
Mais le tout éclairé par la lune. Calme. Énorme. Majestueuse.
C’était hyper solennel, j’ai failli chialer. On se serait cru dans la trilogie du samedi.
De retour de mon expédition, je ne me suis pas arrêtée. J’ai tenté de me couper les cheveux en « dégradé » à l’aide de tutos youtube. J’étais comme possédée par la féminité. Toute cette lune, ça m’a pénétrée. Je matais des nanas faire des blagues sur les ciseaux et le mascara. J’ai ri un peu parfois, c’était gênant, mais incontrôlable.
Ça a été un vrai carnage. J’ai tellement regardé de vidéos que j’avais emmagasiné trop d’informations différentes. Du coup, au moment de me couper les cheveux, j’ai fait un déni d’information et j’en ai fait qu’à ma tête, autant dire, n’importe quoi. Le lendemain, je me suis réveillée avec des mèches complètement orphelines. C’était un peu triste. Mais quand je suis sortie de chez moi, au lever du jour, elle était toujours là.
La lune.
Et pour une fois, je n’étais même pas en colère. Ni contre moi-même, ni contre les tutos vidéos, même pas contre la féminité.
Faites-en ce que vous voulez. Moi, cette lune-là, je l’ai aimée. Bon, j’ai une coupe de merde et la mèche rebelle, mais j’ai pensé à changer.
Je me marre comme une baleine! Bravo!
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